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Mario Merz

May 30–June 25, 2013
rue de Ponthieu, Paris

Installation view © 2013/Artists Rights Society (ARS), New York / SIAE, Rome Photo by Zarko Vijatovic

Installation view

© 2013/Artists Rights Society (ARS), New York / SIAE, Rome Photo by Zarko Vijatovic

Installation view © 2013/Artists Rights Society (ARS), New York / SIAE, Rome Photo by Zarko Vijatovic

Installation view

© 2013/Artists Rights Society (ARS), New York / SIAE, Rome Photo by Zarko Vijatovic

Installation view © 2013/Artists Rights Society (ARS), New York / SIAE, Rome Photo by Zarko Vijatovic

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© 2013/Artists Rights Society (ARS), New York / SIAE, Rome Photo by Zarko Vijatovic

Works Exhibited

Mario Merz, Igloo, 2002 (view 1) Metal tubular, clips, and irregular stone fragments, 70 ⅞ × 196 ⅞ × 196 ⅞ inches (180 × 500 × 500 cm)© 2013/Artists Rights Society (ARS), New York / SIAE, Rome, photo by Zarko Vijatovic

Mario Merz, Igloo, 2002 (view 1)

Metal tubular, clips, and irregular stone fragments, 70 ⅞ × 196 ⅞ × 196 ⅞ inches (180 × 500 × 500 cm)
© 2013/Artists Rights Society (ARS), New York / SIAE, Rome, photo by Zarko Vijatovic

Mario Merz, Igloo, 2002 (view 2) Metal tubular, clips, and irregular stone fragments, 70 ⅞ × 196 ⅞ × 196 ⅞ inches (180 × 500 × 500 cm)© 2013/Artists Rights Society (ARS), New York / SIAE, Rome, photo by Zarko Vijatovic

Mario Merz, Igloo, 2002 (view 2)

Metal tubular, clips, and irregular stone fragments, 70 ⅞ × 196 ⅞ × 196 ⅞ inches (180 × 500 × 500 cm)
© 2013/Artists Rights Society (ARS), New York / SIAE, Rome, photo by Zarko Vijatovic

Mario Merz, I giganti boscaiuoli, 1981–82 Oil, acrylic, charcoal and neon, 98 × 230 inches (249 × 584.2 cm)© 2013/Artists Rights Society (ARS), New York / SIAE, Rome, photo by Zarko Vijatovic

Mario Merz, I giganti boscaiuoli, 1981–82

Oil, acrylic, charcoal and neon, 98 × 230 inches (249 × 584.2 cm)
© 2013/Artists Rights Society (ARS), New York / SIAE, Rome, photo by Zarko Vijatovic

Mario Merz, Impermeabile, 1967 Raincoat, wood, wax, neon tubes, 49 ¼ × 66 15/16 × 15 ¾ inches (125 × 170 × 40 cm)© 2013/Artists Rights Society (ARS), New York / SIAE, Rome, photo by Zarko Vijatovic

Mario Merz, Impermeabile, 1967

Raincoat, wood, wax, neon tubes, 49 ¼ × 66 15/16 × 15 ¾ inches (125 × 170 × 40 cm)
© 2013/Artists Rights Society (ARS), New York / SIAE, Rome, photo by Zarko Vijatovic

About

The home is a relationship between space and time. Time is the creator and destructor of space. Space is not autonomous and static. Space is controlled by time.
—Mario Merz

Gagosian Paris is pleased to present a selection of works by Mario Merz. Merz's work was first shown at Gagosian London in 2006.

Merz was a key member of Arte Povera, the post-war Italian movement predicated on elemental and quotidian materials which Germano Celant introduced with the historic exhibition “Arte Povera: IM Spazio” in 1967. He often combined canvases and found objects with standard neon tubes to mark the moment when materials meet: the ecstatic act of artistic production. Beams of white light seem to pass through Impermeabile / Raincoat (1967), the wall-mounted sculpture that is an early example of Merz’s innovative combining of neon with common objects; or painted canvases, as in I giganti boscaiuoli / The Giant Woodsmen (1981–82), the first in a series of large-scale, mixed-media paintings from the early 1980s. On the unstretched canvas, two cones spiral into the peak of a mountainous black triangle, while the legs of two figures, truncated by the top of the painting, walk across this central point of contact. In the dream-like montage, personal themes and symbols meet Futurist evocations of power and speed. Echoing the propulsive force of the cones, a neon tube forming a bright white vector passes through both the canvas and the third dimension.

In addition to the everyday materials that shaped his ethos, Merz's leitmotif was the igloo, representing the ideal organic shape—"both a world and a small house.” Consistent with the culture and technology of nomadic structures built with resources at hand, Merz made his igloos from earth, cloth, putty, fruit, wax, wood, glass, and animal parts. Despite the visual touchstones—the domed roof and organic components—any resemblance to functional huts or insulated ice houses ends here. Igloo (2002) is comprised of large, overlapping stone fragments, held together by industrial clamps. Through the gaps between shards, the metal framework is visible from all angles: it is a space that is discrete yet visually accessible in its adaptation of vernacular architecture. Igloo inverts the traditional structure on which it is based both literally and conceptually, transforming a resilient shelter into a precarious sculpture.

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La maison est une relation entre l’espace et le temps. Le temps est le créateur et le destructeur de l’espace. L’espace n’est pas autonome et statique. L’Espace est contrôlé par le temps.
—Mario Merz

Gagosian Paris est heureuse de présenter une sélection d’œuvres de Mario Merz. L’œuvre de Merz fut exposée une première fois chez Gagosian à Londres, en 2006.

Mario Merz fut un membre clé du mouvement italien d’après-guerre: l’Arte Povera. Ce mouvement qui utilise des matériaux élémentaires et tirés du quotidien fut introduit par Germano Celant lors de l’exposition historique «Arte Povera: IM Spazio» en 1967. Mario Merz associait souvent des toiles et des objets trouvés avec des tubes de néon ordinaires afin de souligner l’instant où les matériaux se rencontrent: l’acte extatique de la production artistique. Ainsi des rayons de lumière blanche semblent passer à travers la sculpture murale Impermeabile / Raincoat (1967)—un des premiers exemples des innovantes combinaisons de Merz consistant à mêler des néons et des objets de la vie quotidienne, ou des toiles peintes comme dans I giganti boscaiuoli / Les bûcherons géants (1981–82), la première œuvre d’une série de peintures de grand format, utilisant des techniques mixtes, datant du début des années 80. Sur la toile sans châssis, deux cônes s’enfoncent vers le sommet d’un triangle noir montagneux. Les jambes de deux personnages, arbitrairement tronquées en haut du tableau traversent ce point de contact central. Dans ce montage à l’allure onirique, les thèmes personnels et symboliques rencontrent le mouvement Futuriste et ses évocations de pouvoir et de vitesse. En écho à la force propulsive des cônes, un tube au néon, tel un vecteur blanc lumineux, traverse la toile et la troisième dimension.

Au-delà des matériaux tirés du quotidien constituant la philosophie de Merz, son leitmotiv était l’igloo qui selon lui représentait la forme organique idéale, «à la fois un monde et une petite maison». En accord avec la culture et la technique des structures nomades construites à l’aide de ressources à portée immédiate, Merz créa ses igloos à partir de la terre, de tissus, de mastic, de fruits, de cire, de bois, de verre et de parties de corps d’animaux. Malgré les références visuelles—la forme de dôme et les composants organiques—il n’y a aucune ressemblance avec des cahuttes fonctionnelles ou des maisons de glaces. Igloo (2002) est composé de grands fragments de pierres qui se chevauchent, maintenus par des pinces industrielles. La structure métallique reste apparente à travers les matériaux entre les éclats: il s’agit d’un espace discret, et pourtant visuellement accessible par son adaptation de l’architecture traditionnelle. Igloo renverse la structure traditionnelle à partir de laquelle il est construit littéralement et conceptuellement, transformant l’abri résilient en une sculpture précaire.

Les igloos de Merz sont l’incarnation de ses méditations sur l'illimité: des "dessins continus''—dans lesquels le crayon à papier ne quittait jamais la surface du papier—aux peintures qui semblent se prolonger au-delà de leurs supports. Les formes ouvertes établies sur des fondations en spirales font référence à la suite de Fibonacci, une séquence mathématique véritable source de fascination chez Merz. Tels des espaces privés ouverts à la contemplation publique, libres de toute convention et de tout support, les igloos représentent la dissolution la plus frappante et la plus constante des limitations de Merz.

Mario Merz est né à Milan en 1925. Il y est mort en 2003. Son travail fait partie des collections internationales les plus prestigieuses: Museum of Modern Art, New York; Solomon R. Guggenheim; Hirshhorn Museum et Sculpture Garden, Washington, D.C.; Museum of Contemporary Art, Los Angeles; Museum of Fine Arts, Boston; Walker Art Center, Minnesota; San Francisco Museum of Modern Art; Tate Modern, Londres; Centre Pompidou, Paris et le Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, Madrid. Parmi ses expositions majeures on compte: “Mario Merz,” Walker Art Center, Minneapolis (1972); Kunsthalle Basel (1975); Musée d'art Moderne de la Ville de Paris (1975); Whitechapel Art Gallery, London (1980); “Mario Merz at MOCA,” Museum of Contemporary Art, Los Angeles (1989); “Mario Merz: A Retrospective," Guggenheim Museum, New York (1989), une même exposition dans deux sites au Castello di Rivoli et à la Galleria d’Arte Moderna de Turin (2005), organisée par la Fondazione Merz, et “Mario Merz: Che Cos’è una Casa?,” Fondazione Merz, Turin (2010–11).