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Balthus

January 14–February 28, 2015
rue de Ponthieu, Paris

Installation view, photo by Zarko Vijatovic

Installation view, photo by Zarko Vijatovic

Installation view, photo by Zarko Vijatovic

Installation view, photo by Zarko Vijatovic

Installation view, photo by Zarko Vijatovic

Installation view, photo by Zarko Vijatovic

Installation view, photo by Zarko Vijatovic

Installation view, photo by Zarko Vijatovic

Works Exhibited

Balthus, Jeune fille à la mandoline, c. 2000–01 Oil on canvas, 74 13/16 × 98 7/16 inches (190 × 250 cm)

Balthus, Jeune fille à la mandoline, c. 2000–01

Oil on canvas, 74 13/16 × 98 7/16 inches (190 × 250 cm)

Balthus, Untitled, c. 1999–2000 Color Polaroid, 4 × 4 inches (10.2 × 10.2 cm)© Harumi Klossowska de Rola

Balthus, Untitled, c. 1999–2000

Color Polaroid, 4 × 4 inches (10.2 × 10.2 cm)
© Harumi Klossowska de Rola

Balthus, Untitled, c. 1999–2000 Color Polaroid, 4 × 4 inches (10.2 × 10.2 cm)© Harumi Klossowska de Rola

Balthus, Untitled, c. 1999–2000

Color Polaroid, 4 × 4 inches (10.2 × 10.2 cm)
© Harumi Klossowska de Rola

Balthus, Untitled, c. 1999–2000 Color Polaroid, 4 × 4 inches (10.2 × 10.2 cm)© Harumi Klossowska de Rola

Balthus, Untitled, c. 1999–2000

Color Polaroid, 4 × 4 inches (10.2 × 10.2 cm)
© Harumi Klossowska de Rola

Balthus, Etude pour “La Partie de Cartes” (Study for “The Card Game”), 1947 Oil on board, 17 ¼ × 24 ¾ inches (43.8 × 62.9 cm)Photo by Rob McKeever

Balthus, Etude pour “La Partie de Cartes” (Study for “The Card Game”), 1947

Oil on board, 17 ¼ × 24 ¾ inches (43.8 × 62.9 cm)
Photo by Rob McKeever

Balthus, Autoportrait, 1943 Pencil and charcoal, 24 13/16 × 18 inches (63 × 45.7 cm)

Balthus, Autoportrait, 1943

Pencil and charcoal, 24 13/16 × 18 inches (63 × 45.7 cm)

About

From time to time, amidst all the trials and errors, it happens: I recognize what I was looking for. All of a sudden the vision that pre-existed incarnates itself, more or less intuitively and more or less precisely. The dream and the reality are superimposed and made one.
—Balthus

Following the initial presentation of Balthus: The Last Studies at Gagosian, New York, at the time of the Metropolitan Museum’s retrospective Balthus: Cats and Girls in 2013, Gagosian Paris is pleased to announce a career-spanning exhibition of Balthus’s paintings, drawings, and photographs. Prepared in collaboration with artist’s estate, this will be the first exhibition of his work in Paris since the 1983–84 retrospective at the Centre Georges Pompidou.

Balthus was the reclusive painter of charged and disquieting narrative scenes, whose inspirative sources and embrace of exquisitely rigorous technique reach back to the early Renaissance, though with a subversive modern twist. Working independently of avant-garde movements such as Surrealism, he turned to antecedents including Piero della Francesca and Gustave Courbet, appropriating their techniques to depict the physical and psychic struggles of adolescence. Casting viewers as voyeurs of pubescent female subjects brooding with uneasy dreams, he scandalized Parisian audiences with his first gallery exhibition in 1934. In his interior portraits, street scenes, and landscapes of the next seventy years, Balthus cultivated a self-taught classicism as a framework for more enigmatic artistic investigations.

Early ink studies of Paris streets and passersby demonstrate the evolution of what Balthus described as his “timeless realism.” His signature dramatic lighting and muted palette are already evident in the oil paintings Portrait of Pierre Leyris (1932–33), a depiction of the young translator lighting a cigarette after dinner; and Young Girl in Amazonian Costume (1932), shown in his notorious debut at Galerie Pierre two years later. A 1947 study in oil on board for the key large-scale painting The Card Game (1948–50) portrays two girls in modern dress, but rendered with a geometrical order more typical of the Renaissance.

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Parfois, parmi les essais et les erreurs : je reconnais ce que je cherchais. Tout à coup la vision qui préexistait s’incarne par elle-même, plus ou moins intuitivement et plus ou moins précisément. Le rêve et la réalité se superposent pour ne faire plus qu’un.
—Balthus

Après l’exposition inédite « Balthus : The Last Studies » à Gagosian New York au moment de la rétrospective du Metropolitan Museum « Balthus : Cats and Girls» en 2013, Gagosian Paris est heureuse d’annoncer une exposition retraçant la carrière de Balthus à travers une sélection de peintures, dessins et photographies. Préparée en collaboration avec la famille de l’artiste, cette exposition sera la première consacrée à son travail à Paris depuis la rétrospective du Centre Georges Pompidou en 1983–84.

Balthus était le peintre solitaire de scènes narratives chargées et inquiétantes, dont les sources d’inspiration et le choix d’une technique rigoureuse et raffinée ne sont pas sans rappeler les prémices de la Renaissance, accompagnées d’une touche de modernité subversive. Ayant travaillé à l’écart des mouvements d’avant-garde tels que le Surréalisme, il préféra se tourner vers les maîtres anciens, comme Piero della Francesca ou Gustave Courbet, s’appropriant leurs techniques pour décrire les tourments physiques et psychiques de l’adolescence. En rendant les spectateurs voyeurs face à ces sujets féminins pubères couvant des rêves embarrassants, il scandalisa le public parisien lors de sa première exposition dans une galerie en 1934. Dans ses portraits d’intérieur, scènes de rue et paysages des soixante-dix années suivantes, Balthus cultiva un classicisme autodidacte comme cadre d’investigations artistiques plus énigmatiques.

Les premières études à l’encre des rues de Paris et de ses passants démontrent l’évolution de ce que Balthus décrivait comme son « réalisme intemporel ». Sa signature, un éclairage dramatique et une palette voilée, apparaissent déjà dans les peintures à l’huile Portrait de Pierre Leyris (1932–33), représentant le jeune traducteur en train d’allumer une cigarette après avoir dîné; et Portrait de jeune fille en costume d’amazone (1932), présentée lors de sa célèbre première exposition à la Galerie Pierre, deux ans plus tard. Une étude à l’huile sur carton de 1947 de la grande peinture majeure Le jeu de cartes (1948–50) met en scène deux jeunes filles vêtues à la mode de l’époque, mais dont le rendu géométriquement ordonné est typique de la peinture de la Renaissance.

Balthus fut nommé Directeur de l’Académie de France à Rome en 1961, et fit l’acquisition d’un château datant du Moyen-âge à côté de Viterbe, à une heure de route au nord de la ville, en 1970. Dans ses aquarelles produites pendant les années qui suivirent, il n’a cessé de représenter les ruines environnantes d’une tour de guet située sur une falaise abrupte surplombant un ravin richement boisé, ajustant sa palette au gré des saisons. Au cours des dix dernières années de sa vie, alors que sa santé fragile ne lui permettait plus de dessiner, il découvrit le Polaroid—un virage surprenant pour celui qui a gardé toute sa vie une distance avec la plupart des innovations techniques de son époque. A partir de ces polaroids, il commença à réaliser de nombreuses « esquisses » photographiques instantanées pour ses peintures, qui étaient souvent produites sur plusieurs années. A cette époque, son énergie artistique et son attention étaient largement portées sur Anna, son dernier modèle. Elle posa pour lui tous les mercredis durant huit ans, dans la même pièce avec le même rideau, la même chaise longue, la même fenêtre aux conditions de lumière changeantes, la même scène bucolique de montagne qui se profilait au loin; cette scène inscrite dans la durée fut le sujet de sa dernière peinture, Jeune fille à la mandoline (2000–01), inachevée à sa mort.

Balthus (Balthasar Klossowski de Rola) est né à Paris en 1908 et mort à Rossinière, Suisse, en 2001. A l’âge de 13 ans, il publia Mitsou, un livre constitué de 40 dessins à l’encre accompagnés d’un texte de Rainer Maria Rilke, un ami proche de sa famille. Artiste autodidacte, sa première exposition eut lieu à la Galerie Pierre en 1934. Après le scandale qui en résulta, il collabora avec la Pierre Matisse Gallery à New York de 1938 à 1977, alors même qu’il n’a jamais visité les Etats-Unis. Ses peintures et dessins font partie des collections muséales et privées les plus prestigieuses au monde.

En 1961, Balthus devint directeur de l’Académie Française à Rome. Durant les seize années pendant lesquelles il occupa cette fonction, il fit restaurer l’intérieur de la Villa Médicis et ses jardins pour leur redonner leur splendeur d’antan. Il fut aussi le décorateur de théâtre remarqué de pièces telles que Comme il vous plaira, de Shakespeare, Cenci, de Shelley (mis en scène par Antonin Artaud), d’Etat de siège de Camus ou encore du Così fan tutte de Mozart.

La premiere exposition muséale majeure de Balthus eut lieu au Museum of Modern Art en 1956. Parmi les expositions muséales importantes, on compte le Musée des Arts Décoratifs, Paris (1966); la Tate Gallery, London (1968); La Biennale de Venise (1980); Musée d’Art Contemporain de Chicago (1980); Centre Georges Pompidou (1983–84, exposition itinérante au Metropolitan Museum of Art, New York); Musée Municipal d’Art de Kyoto (1984); Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne (1993), Palazzo Grassi, Venise (2001); Metropolitan Art Museum, Tokyo (2014, exposition itinérante au Musée Municipal d’Art de Kyoto). Son œuvre a fait l’objet de deux expositions majeures au Metropolitan Museum of Art, New York : « Balthus » (1984) ; et « Balthus : Cats and Girls » (2013–14).