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Balthus

April 26–July 29, 2017
Geneva

Installation view Artwork © Balthus

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Artwork © Balthus

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Works Exhibited

Balthus, Odalisque allongée, 1998–99 Oil on canvas, 88 ½ × 90 ½ inches (224.8 × 229.9 cm)© Balthus

Balthus, Odalisque allongée, 1998–99

Oil on canvas, 88 ½ × 90 ½ inches (224.8 × 229.9 cm)
© Balthus

Balthus, Étude pour “Nu au foulard”, 1975 Pencil on paper, 39 ⅜ × 27 ⅝ inches (100.1 × 70.2 cm)© Balthus. Photo: Zarko Vijatovic

Balthus, Étude pour “Nu au foulard”, 1975

Pencil on paper, 39 ⅜ × 27 ⅝ inches (100.1 × 70.2 cm)
© Balthus. Photo: Zarko Vijatovic

Balthus, Study for “The Salon”, 1941 Oil on canvas, 25 ⅝ × 31 ⅞ inches (65.1 × 81 cm)© Balthus

Balthus, Study for “The Salon”, 1941

Oil on canvas, 25 ⅝ × 31 ⅞ inches (65.1 × 81 cm)
© Balthus

About

I always feel the desire to look for the extraordinary in ordinary things; to suggest, not to impose, to leave always a slight touch of mystery in my paintings.
—Balthus

Gagosian is pleased to present a career-spanning exhibition of Balthus’s paintings, drawings, and photography. Prepared in collaboration with the artist’s estate, it is the first exhibition of his work in Switzerland since 2008.

Balthus (born Balthasar Klossowski de Rola, 1908–2001) was a reclusive painter of charged and disquieting narrative scenes. Skirting avant-garde movements such as Surrealism, he cultivated a self-taught classicism in his representations of the physical and psychic struggles of adolescence. In his first gallery exhibition in 1934, his voyeuristic depictions of pubescent female subjects brooding with uneasy dreams scandalized Parisian audiences. In the sixty years that followed, his interior portraits, street scenes, and landscapes continued these enigmatic artistic investigations.

In this exhibition, Nu adossé (1939), an early work, follows an almost Poussin-esque order, the gentle curves of the figure juxtaposed with the angular bed frame. This play with domestic space continues in Study for Le Salon (1940–42). Revealing Balthus’s calculated decision-making, Study for Le Salon depicts three girls: one reading on the floor, one asleep on the couch, and one who appears to have just entered the room. However, both the standing girl and the doorway behind her are absent from the two final versions of Le Salon, the second of which—held in the collection of the Museum of Modern Art, New York—includes a white cat in her place. In another study, Étude de Nu (1957), a smiling girl stands with her hands folded lightly over her exposed belly, surrounded by strokes of gray-blue. And a later work, Odalisque allongée (1998–99), pushes familiar art-historical themes, such as pastoral romance and Orientalism, to a psychological precipice. Balthus’s odalisque is draped over the edge of a mattress, holding a mandolin. She looks away from the viewer in self-contained reverie.

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Je ressens toujours le désir de chercher ce qu’il y a d’extraordinaire dans les choses ordinaires; suggérer sans imposer, laisser toujours une petite touche de mystère dans mes peintures.
—Balthus

La Galerie Gagosian est heureuse de présenter une exposition de peintures, de dessins et de photographies couvrant toute la carrière de Balthus. Préparée en collaboration avec la succession de l’artiste, il s’agit de la première exposition de son œuvre en Suisse depuis 2008.

Balthus (née Balthasar Klossowski de Rola, 1908–2001) était le peintre solitaire de scènes narratives chargées et inquiétantes. À l’écart des mouvements avant-gardistes tels que le surréalisme, il cultivait un classicisme autodidacte dans ses représentations de la complexité physique et psychique chère à l’adolescence. Lors de sa première exposition en galerie en 1934, ses représentations de jeunes femmes pubères tendant vers un voyeurisme empreint de rêves excitants, ont scandalisé le public parisien. Pendant les soixante années qui ont suivi, Balthus a poursuivi ses recherches artistiques énigmatiques avec des portraits d’intérieur, des scènes de rue et des paysages.

Dans cette exposition, Nu adossé (1939), une œuvre de ses débuts, suit un ordre digne de Poussin; les courbes douces de la silhouette contrastant avec le cadre anguleux du lit. Cette scène qui joue avec l’espace domestique se prolonge dans Étude pour Le Salon (1940–42). Révélant le parti-pris calculé de Balthus, Étude pour Le Salon représente trois jeunes filles: une qui lit sur le sol, une autre qui est endormie sur le canapé et une troisième qui apparaît comme si elle venait d’entrer dans la pièce. Cependant la jeune fille debout et l’embrasure de la porte derrière elle sont absentes des deux versions finales du Le Salon—un chat blanc prend leur place dans la seconde version, une œuvre qui fait partie de la collection du Museum of Modern Art de New York. Dans une autre étude, Étude de Nu (1957), une jeune fille souriante se tient debout avec ses mains légèrement repliées sur son ventre nu dans un halo de traits gris-bleu. Dans Odalisque allongée (1998–99), une œuvre plus tardive, les thèmes familiers de l’histoire de l’art, tels que la romance champêtre ou l’orientalisme, sont entraînés vers un précipice psychologique. L’odalisque de Balthus est allongée sur le bord d’un matelas et tient une mandoline. Elle détourne le regard du spectateur dans une rêverie assumée.

Couvrant les années de 1928 à 1978, les dessins révèlent des expérimentations saisissantes dans leur forme, leur composition et leur contenu, et témoignent de la versatilité technique et de l’évolution stylistique de Balthus. Ils comprennent des portraits pointillistes, des nus de femmes allongées et des scènes dans les parcs de Paris. Sont également exposés plusieurs caricatures et un paysage, Paysage de Montecalvello (1978), dans lequel les rochers et le feuillage de la campagne italienne sont rendus minutieusement au charbon. Vers la fin de sa vie, quand sa fragilité physique l’empêchait de dessiner, Balthus a commencé à prendre des photos Polaroids, considérant les photographies instantanées comme étant des «croquis» préparatoires de ses peintures. Dans ces images approximatives, la lumière dorée passe à travers la fenêtre, créant un effet de clair-obscur et, un paysage bucolique de montagnes suisses apparaît révélant la dualité entre le rêve et la réalité. Plusieurs de ces Polaroids sont des études pour la peinture Odalisque allongée. Ils représentent le dernier modèle de Balthus, une jeune fille prénommée Anna, qui a posé pour lui tous les mercredis pendant huit ans dans la même pièce du Grand Chalet.

Un manuscrit unique d’Antonin Artaud, Faits remontant à 1934—La Misère Peintre (1947), est exposé dans une vitrine du sous-sol. Ecrit à la main et richement illustré en couleurs par l’auteur lui-même, celui-ci réfléchit sur la vie, la mort et l’héritage de Balthus dans une prose poétique emplie de vénération et souvent sibylline.